La cession d’un salon de coiffure engage deux parties : le vendeur, qui transmet son fonds de commerce, et l’acheteur, qui reprend l’activité. Chacun a des droits, mais aussi des obligations légales. Ainsi, pour éviter des litiges et garantir une transaction transparente, il est essentiel de bien comprendre les engagements de chaque partie.
I.Les droits du vendeur lors de la cession du salon
1. Fixer librement le prix de vente
Le vendeur peut déterminer le prix de cession en tenant compte de plusieurs critères, tels que le chiffre d’affaires, la rentabilité, l’emplacement, les équipements, la clientèle et le potentiel de développement. Par ailleurs, afin d’estimer au mieux la valeur du fonds, il peut également consulter un expert-comptable ou un professionnel de la vente d’entreprises.
2. Choisir son acquéreur
Le vendeur n’est pas obligé d’accepter une offre. En effet, il peut refuser un acheteur si celui-ci ne présente pas les garanties financières nécessaires ou s’il ne semble pas apte à reprendre l’activité.

3. Recevoir le paiement du prix convenu
Une fois la vente conclue, l’acheteur doit verser l’intégralité du montant selon les modalités prévues. Ainsi, il peut effectuer le paiement comptant ou en plusieurs échéances, sous réserve d’un accord entre les parties.
4. Bénéficier d’une clause de non-concurrence
Dans certains cas, une clause de non-concurrence peut être négociée. Celle-ci permet au vendeur d’exercer dans le secteur de la coiffure, mais avec des restrictions géographiques et temporelles.
II. Les obligations du vendeur
1. Fournir des informations précises et sincères
Le vendeur doit transmettre à l’acheteur toutes les informations essentielles. Il s’agit notamment de :
- Chiffre d’affaires et bilans comptables des trois dernières années
- Liste du matériel inclus dans la vente
- Contrats en cours (bail commercial, fournisseurs, personnel)
- Éventuelles dettes ou litiges
Toute omission ou fausse déclaration pourrait entraîner des recours juridiques.
2. Respecter les obligations fiscales et administratives
La vente d’un salon implique plusieurs démarches. Le vendeur doit :
- Informer les salariés en cas de vente du fonds (pour les entreprises de moins de 250 salariés)
- Déclarer la vente auprès du greffe du tribunal de commerce
- Régler les plus-values fiscales sur la vente
3. Garantir la continuité de l’activité
Le vendeur doit assurer une transition en douceur. Parfois, il accompagne l’acheteur sur une courte période afin de faciliter la reprise.

III. Les droits de l’acheteur lors de l’acquisition du salon
1. Obtenir toutes les informations nécessaires
L’acheteur a tout à fait le droit de demander au vendeur toutes les informations essentielles concernant le salon. En effet, cela inclut notamment :
- Tout d’abord, les bilans comptables et les documents financiers, afin d’évaluer correctement la rentabilité de l’affaire.
- Ensuite, les charges fixes et le loyer du bail commercial, pour anticiper les dépenses mensuelles.
- De plus, l’état des équipements et du matériel, afin de savoir s’il faut prévoir des investissements à court terme.
- Enfin, les contrats avec les fournisseurs et les employés, car ils peuvent affecter la gestion quotidienne du salon.
En somme, cette transparence est absolument primordiale pour permettre à l’acheteur de prendre une décision éclairée et d’éviter toute mauvaise surprise après l’acquisition.
2. Négocier le prix et les conditions de vente
L’acheteur peut négocier le prix du salon en fonction de plusieurs éléments : performances financières, état général, marché local. Il peut aussi discuter des modalités de paiement et des conditions de reprise des contrats.
3. Bénéficier d’un accompagnement à la reprise
Un accompagnement par l’ancien propriétaire peut être prévu. Ainsi, l’acheteur bénéficie d’une transmission du savoir-faire, d’une introduction à la clientèle et de conseils en gestion.
4. Exploiter le salon en toute légalité
Une fois la vente finalisée, l’acheteur devient officiellement propriétaire du fonds de commerce. À partir de ce moment-là, il peut exploiter le salon en toute liberté. Toutefois, il doit scrupuleusement respecter les réglementations en vigueur, qu’il s’agisse des normes sanitaires, des obligations fiscales ou encore des règles relatives à l’emploi. De plus, il est tenu de se conformer aux clauses du bail commercial, notamment en ce qui concerne l’usage des locaux, la durée du contrat et les conditions de renouvellement.
IV. Les obligations de l’acheteur lors de l’achat
1. Réaliser une étude approfondie avant l’achatL’acheteur doit donc analyser le salon en détail avant de s’engager. Pour cela, plusieurs étapes sont nécessaires :
Enfin, une vérification des contrats en cours, qu’il s’agisse du bail, des fournisseurs ou encore du personnel.
Tout d’abord, une étude de marché afin d’évaluer la rentabilité.
Ensuite, une analyse financière permettant de valider le prix de vente.
2. Respecter les modalités de paiement
L’acheteur doit honorer les conditions financières de l’acte de cession. En cas de financement bancaire, il doit fournir les garanties nécessaires.
3. Se conformer aux obligations légales et fiscalesL’achat d’un salon entraîne plusieurs formalités administratives incontournables, parmi lesquelles :
Enfin, le respect des obligations sociales, en particulier si le personnel en place est maintenu.
D’une part, l’immatriculation auprès de la Chambre de Commerce et d’Industrie.
D’autre part, la mise à jour du bail commercial afin qu’il soit transféré au nom du nouvel exploitant.
Conclusion : une transaction bien encadrée pour une vente réussie
La vente d’un salon de coiffure est une étape clé. Elle doit être réalisée avec sérieux et transparence. Le vendeur peut fixer le prix et choisir son acheteur, mais il doit aussi respecter ses obligations fiscales et administratives. L’acheteur, quant à lui, a le droit d’obtenir toutes les informations nécessaires et de négocier la vente, mais il doit aussi respecter ses engagements financiers.
Pour sécuriser la transaction, il est conseillé de se faire accompagner par des experts. Vendezvotresalon.fr est une plateforme dédiée à la vente de salons de coiffure. Elle permet aux vendeurs et aux acheteurs de concrétiser leur projet en toute confiance.
FAQ
1. Quelles sont les obligations du vendeur lors de la cession d’un salon ?
Le vendeur doit fournir toutes les informations financières et contractuelles, respecter les obligations fiscales et administratives, et assurer une transition en douceur.
2. L’acheteur peut-il négocier le prix de vente ?
Oui, l’acheteur peut négocier le prix, les modalités de paiement et les contrats en cours.
3. Quelles informations l’acheteur peut-il demander avant l’achat ?
L’acheteur peut demander les bilans comptables, le loyer, l’état des équipements et les contrats en cours.
4. Quels sont les frais à prévoir lors de l’achat d’un salon ?
Les frais incluent le prix de vente, les démarches administratives, et les obligations fiscales et sociales.
5. Le vendeur peut-il refuser une offre d’achat ?
Oui, il peut refuser si l’acheteur ne présente pas les garanties nécessaires.